La revue est complète, aucun manque, état correct, jamais exposée au soleil.
36 cm x 27 cm . poids :161 gr
40 pages, nombreuses photos en noir & blanc, mais aussi en couleurs
Envoi en France uniquement : 3,5€
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Signal est un magazine de propagande allemand édité durant la Seconde Guerre mondiale. Son premier numéro paraît le 15 avril 1940, deux semaines avant le début de la guerre, et le dernier en mars 1945, à un mois du cessez-le-feu.
La version française débute avec le n° 13 de 1940 et s’achève au n° 12 de 1944. Son tirage maximal, en juin 1943, atteint 2 426 000 exemplaires, toutes langues confondues, dont 800 000 pour la seule version française.
C’était un bimensuel de 40 à 50 pages au format 27 x 36,5 cm dont la maquette, qui donnait une large place à la photographie, était très inspirée par le Life américain et le Match français. Il bénéficiait d’un bon papier à une période où il était rare et d’un matériel photographique de qualité : boîtiers Leica, pellicule Agfacolor, produits de l’industrie allemande.
Signal était édité par un service de la Wehrmacht et non par le Ministère de la propagande dirigé par Joseph Goebbels, aussi les articles, dessins, photos, étaient-ils principalement fournis par des professionnels, journalistes, dessinateurs, photographes, enrôlés dans des PK (Propaganda Kompanien) qui partageaient la vie de l’armée jusque dans les combats.
Signal, dont le titre fut choisi parce qu’il était compréhensible dans de nombreuses langues, parut tout d’abord en allemand, français, italien et anglais, puis en d’autres langues (une trentaine). Destiné aux populations des pays alliés, occupés ou neutres, ce magazine ne fut jamais diffusé en Allemagne. Chaque version, pour l’essentiel traduite de la version allemande, était adaptée aux particularités nationales --ainsi existait-t-il trois versions francophones, destinées à la France, à la Belgique et à la Suisse.
Une moitié du magazine était consacrée aux exploits de l’invincible Wehrmacht et de ses soldats athlétiques et souriants, le reste traitait de sujets variés où les avancées de la science et la puissance de l’industrie germanique se taillaient la part du lion. Le pays de destination, la France en l’occurrence, n’était pas oublié, avec des pages consacrées à d’illustres contemporains (Giono, Colette, Cocteau) que ces éloges embarrasseront quelque peu à la Libération.
L’ambition de Signal était d’attirer la sympathie des populations pour l’Allemagne, aussi le magazine pratiqua-t-il, dans un premier temps, une propagande de basse intensité en évitant les sujets clivants comme la politique raciale. En 1941, la rédaction n’utilisa même pas la découverte par les troupes allemandes des charniers de Katyn laissés par les troupes de Staline, et cette information ne parut qu’en juin 1943, lorsque la lutte contre les Soviétiques était devenue vitale.
La doctrine des premières années était la suivante : l’Allemagne pacifique ne fait que répondre aux attaques de l’Angleterre, et l’Europe qu’elle bâtit réunira fraternellement tous les peuples en leur apportant les bienfaits de sa science et de sa technique.
Cependant, le ton changea avec le déclin du Reich. Après la Bataille de Stalingrad (fin 1942), l’accent fut mis sur la défense de l’Europe contre la barbarie bolchévique, avec des invitations à rejoindre la LVF ou la Kriegmarine, et après le débarquement allié en Italie (juillet 1943), c’est la civilisation américaine qui fut dénoncée, (alliée de la « juiverie internationale») partie à l’assaut de la « forteresse Europe ».
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