RESISTANCE
Résistance (1942-1944)
Un journal nommé Résistance. Le Nouveau Journal de Paris est créé par le docteur Marcel Renet (1905-1979), fondateur en août 1942 du Mouvement Résistance, qui signe « Jacques Destrée » ou « Marc Antoine ».
Le premier numéro date du 21 octobre 1942. Il s'agit un véritable journal et non d'une simple « feuille », ce qui en fait un des deux plus importants de l'époque, avec Libération de Christian Pineau.
Y collaborent Pierre Brossolette (« Pierre Braud »), Jacques Debû-Bridel (« Sargon »), Henri Mazeaud (« François »), Maurice Roland (« Ollivier »), Me Boissarie (« Caton »), Maurice Lacroix (« Jean Decour »), Émile Janvier (« Dormoy »), Alcide Morel (« Lefaure »), Jean de Rudder (« Verstraete »), Henri Steiner (« Ch. Duval »), Mme Levreux (« Claude Lasnier »), Mme Renet (« Catherine Villedieu »), André Lafargue (« Robert Desniaux »), Claude Lafargue (« Marc Deschamps »), Me André Bossin (« Paul Robin »), Me Robert Lecourt (« Rouanet »), etc.
Marcel Renet est arrêté le 23 novembre 1943, mais l'activité du mouvement se poursuit jusqu'à la Libération.
Le 12 mai 1944, Mariette Fichelet, Emile Staquet et Marcel Vidal sont arrêtés par la Gestapo à Montrouge, dans l'imprimerie du journal (Jean De Rudder) où une plaque commémorative a été apposée. Les deux hommes sont déportés à Dachau, Mariette Fichelet à Ravensbrück, où elle meurt le 10 avril 1945.
LIBERATION
En juillet 1941, Jean Cavaillès et Emmanuel d'Astier de la Vigerie lancent Libération, le journal clandestin du mouvement de résistance Libération-Sud. L'aventure éditoriale commence par un tirage à 10 000 exemplaires pour le premier numéro, cosigné par André Lassagne, Raymond Aubrac et Jean Cavaillès. En atteignant des pointes de 200 000 exemplaires tirés, il devient l'un des plus importants et des plus diffusés des journaux de la Résistance, avec Combat. Durant les six premiers mois de son existence, le "maître d'œuvre" de la rédaction est un rédacteur du quotidien clermontois La Montagne, Jean Rochon De 1942 à avril 1944, date de son arrestation, le rédacteur en chef en est le journaliste-écrivain Louis Martin-Chauffier. Comme le mouvement dont le journal est issu, la rédaction mêle des hommes venus d'horizons politiques divers : socialistes, communistes, syndicalistes de la CGT et militants du syndicalisme chrétien.
En difficulté de trésorerie dès ses premiers numéros, le journal ne devait sa survie qu'aux fonds apportés par Yvon Morandat, envoyé du Général de Gaulle, parachuté près de Toulouse dans la nuit du 6 au 7 novembre 1941. Par la suite il bénéficiait comme d'autres organes clandestin de fonds octroyés par le chef de la France libre. Ils permettent une parution tous les 15 jours : 35 numéros sortent entre novembre 1942 et août 1944 et le tirage passe de 20 000 exemplaires (no 12, novembre 1942) à 200 000 dans l'été de 1944. Le titre est tiré dans un réseau d'imprimerie et la diffusion est organisée par région. Cette organisation est mise en place par Jules Meurillon avec l'aide du jeune Jean Dutourd.
Dans l'euphorie de la Libération
À la libération de la France, le journal paraît au grand jour à Paris. Dès le 21 août 1944, dans la hâte d'imposer un titre au nom prestigieux, il devient quotidien. Emmanuel d'Astier, libéré rapidement de ses fonctions gouvernementales le 9 septembre 1944, reprend La direction du journal. Celle-ci est en fait bicéphale, Emmanuel d'Astier est assisté par Pierre Hervé, responsable avant-guerre de l'Union des étudiants communistes. Plusieurs de ses anciens compagnons de Résistance le rejoignent comme Pascal Copeau, Louis Martin-Chauffier. En décembre 1944 son tirage est de 180 000 exemplaires.
Pourtant, l'existence du journal est rapidement liée à des contraintes financières. Libération porte les aspirations d'un courant de la gauche de la Résistance, à une unité d'action entre des mouvements issus de la résistance non communiste et le Parti communiste français. Cette unité ne se réalise pas et, dès 1946, après un pic de tirage à 200 000 exemplaires, le lectorat du journal décline à mesure que les ambiguïtés politiques augmentent : Emmanuel d'Astier est élu député, dès octobre 1945 à l'Assemblée constituante grâce au soutien du Parti communiste. Malgré sa liberté d'action proclamée, il lui est difficle, dans le contexte des « passions » de la Quatrième République, d'affirmer une voix autonome.
Comme nous pouvons le constater c'est un étrange paradoxe d'avoir mis en presse en même temps un journal couplé (attaché) alors que le monde de la presse en concurence acharnée soit pour des idées ,soit pour des intérêts--------> logiquement ce journal double a été oublié d'être coupé (séparé) et emporté par l'ouvrier imprimeur en cachette du patron ----- pour pouvoir l'exiber plus tard comme preuve que l'argent n'a pas d'odeur.
Envoi en ----------> France (1.56 € ) , Europe (0.48€) , Reste du Monde (0.79€)
Mieux que toutes descriptions ces photos prises de manière aléatoire permettent d´apprécier ce document et son état : correct , bon ou passable , (ambré par le temps après les années)..........Les photos montrent l´état de ce document.