Le naufrage du Maidstone – Noirmoutier 1747.
DU ROSTU Loic
Editions Reflets du Passé 1982. 139 pages. Broché. Bon état
La fouille archéologique :
Le site sous-marin du Maidstone s´étend sur 85 mètres en axe
ouest-sud-ouest - est-nord-est, et sur 30 mètres en axe nord-sud.
Il est à 300 mètres ouest de la roche des Grands Sécés, coincé
entre deux têtes de roche (Lat : 47°03.4637 - long : 02°19.9452).
Le gisement est situé par 3 mètres de fond à l´ouest-sud-ouest et
par 7 mètres à l´est-nord-est (basse mer de vives-eaux). Les restes
de l´épave sont à un niveau - 0,50 mètres/- 0,80 mètres du sol.
Seuls quelques canons, ainsi qu´une masse importante de lest volant
et de boulets de canon émergeaient du sable.
Le travail topométrique, en 1982, a consisté à établir un relevé du
site en deux dimensions par la méthode triangulaire. Nous avons
précisé des points fixes à partir de masses lourdes, réliées entre
elles par un cable : canons n° 5, n ° 13, n° 10, et n° 4.
Puis, chaque année, nous avons dégagé sur des zones définies I, II,
III, les laminaires et les roches. Par la suite, nous avons
travaillé sur une délimitation de 5 mètres par 5 mètres, établie
avec des plots en ciment de 25 kg, reliés entre eux par un cable
métré. Aucune structure fixée au sol ne pouvait tenir en raison des
courants. De 1982 à 1989, nous avons exploré une surface couverte
de 350 m2, pour une estimation du site de 2 400 m2. C’est le
premier chantier archéologique sous-marin sur la façade atlantique
mené et réalisé pendant dix ans par des amateurs. Le matériel
archéologique, estimé à 2000 objets, dont certains sont uniques,
est présenté au musée du Château de Noirmoutie
Chantier Archéologique 1982-1989
Directeur de fouilles : Bernard de Maisonneuve.
Historique du naufrage :
8 juillet 1747, le "fifty gun ship" Maidstone sombre au large de
l’Ile de Noirmoutier, près de l’ilôt du Pilier.
De Noirmoutier, entre Nantz et l´Ile Dieu, le 8 juillet (O.S.)
1747" (c´est-à-dire le 18 juillet)
"...J´avais à mon bord un vieux pilote destiné à sir Peter Warren,
en plus du mien. Il me dit que nous pourrions très bien couper le
navire de la terre, et qu´il connaissait la côte. Malheureusement
pour moi, nous approchâmes très près du navire chassé...
Finalement, à portée de mousquet, je lui envoyai deux ou trois
boulets dont il ne se soucia guère . Le fort (5) ouvrit le feu sur
nous : à ce moment le vieux pilote me dit : "il faut laisser
porter". Je fis aussitôt embraquer les bras de tribord, mettre la
barre à tribord et raidir les amures de babord : tout cela fut
promptement exécuté et sans la moindre confusion.
Je demandai alors à l´homme de sonde dans les porte-haubans du vent
combien il y avait de fond. Sur sa réponse : "cinq brasses" ...
Nous touchâmes sur les roches des Pelliers deux minutes après... Je
fis aussitôt mettre la barre au vent et le navire abattit ; puis le
pilote me dit de lof fer de nouveau, et dans les cinq minutes qui
suivirent nous talonnâmes si violemment que tout le monde à bord
crût le navire démoli. Je pense que le premier coup avait dû crever
la coque à tribord avant... Impuissant dès lors à sauver le navire
de Sa Majesté, j´ai donné l´ordre de couper la mâture et songé à
sauver les sujets de Sa Majesté... La perte d´environ 27 de mes
hommes me cause le plus vif chagrin et me rend misérable . J´espère
passer en jugement dès mon retour. Votre très obéissant serviteur,
A. Keppel."
Voir la biographie de Keppel
FORMAT 22X17CM
PAGES 140
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