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PAUL DELVAUX L'ESSENCE DE LA PEINTURE DE MARCEL PAQUET TOME I ET TOME II LA VUE, LE TEXTE AUX EDITIONS DE LA DIFFERENCE 1982
DESCRIPTION:
Comme dans le précédent ouvrage de la collection « la Vue le Texte » — Francis Bacon, Logique de la Sensation, de Gilles Deleuze —, les tableaux cités ou évoqués dans le premier tome de ce livre sont tous reproduits dans le volume II. Ils sont signalés par un numéro de référence dans la marge du texte qui renvoie à leur ordre d'apparition dans le second tome, où ils sont repris suivant l'ordre chronologique de leur création, mais en fonction de la distribution des photos en noir et blanc d'une part et des photos en couleur d'autre part.
Nous remercions la Fondation Paul Delvaux et tout particulièrement son Président, M. Charles Van Deun, pour l'aide attentive et efficace qu'il a bien voulu nous apporter.
La philosophie de l'art est inséparable des œuvres. Toute tentative de conceptualisation a priori de l'essence de l'art suppose immanquablement que l'art est susceptible d'exister en dehors des œuvres qui le manifestent. Or, une telle supposition est indéfendable : il n'y a pas d'art sans œuvres ; elles seules sont à l'origine de ce que nous appelons « l'art ».
Conformément à cette idée générale, notre essai d'exposition conceptuelle de l'essence de la peinture est donc consacré à une œuvre, celle de Paul Delvaux : en elle, l'essence de la peinture réside de manière concrète. Paul Delvaux expose picturalement « ce » qu'il nous faut tenter de traduire en mots, c'est-à-dire de transporter ou de détourner sur un terrain verbal par nature entièrement étranger à celui des traits et des couleurs où se tient la peinture. Entre le visuel et le conceptuel, la différence est profonde ; il ne s'agit pas de deux domaines qu'il serait possible de rabattre l'un sur l'autre comme les deux moitiés d'un drap. Ces registres entretiennent entre eux une incompatibilité radicale. De celle-ci, il est souvent tiré argument : tantôt en faveur du concept, tantôt en faveur du visible. Il est ainsi nombre d'amateurs de peinture qui souhaitent ou qui prétendent maintenir leur « émotion esthétique » au plus près de l'œuvre et qui, pour ce faire, se refusent à la formuler. Cette attitude présente l'avantage de communiquer à bon compte avec un élément consubstantiel aux œuvres peintes, celui du silence. Forts du mutisme de leur évidence, ces esthètes peuvent à loisir prendre des airs entendus plus ou moins capables d'en dire long, mais ils laissent la pensée entièrement sur sa faim. Par contre, il convient aussi de reconnaître qu'il est une aisance de diserts qui ne vaut pas mieux et qui présente un désagrément inverse : celui de sauter par-dessus l'œuvre.
La collection « la vue le texte », où prend place cet ouvrage, tire son sens, nous semble-t-il, d'une récusation simultanée de ces deux positions. Il ne S agit pas de nier l'existence d'une différence entre le visible et le conceptuel, mais au contraire d'habiter cette différence jusqu'à rendre possible l'échange entre ses pôles.
AUTEUR:
Marcel Paquet né à Jumet, près de Charleroi, le 21 février 1947, et mort à Poznań (Pologne) le 22 novembre 2014, est un philosophe belge. Les influences qui lui furent les plus importantes sont Spinoza, Kant, Hegel, Nietzsche, ainsi que Michel Foucault4.
Paquet récuse toute forme d’idéalisme au profit du monde sensible. Dans la mesure où nous sommes, selon lui, des fragments de nature et rien d’autre, la pensée lui paraît résulter d’un processus cérébral largement infra-conscient. Il insiste sur la primauté du corps et le fait que, dans une telle optique, la conscience enregistre les résultats de la pensée, mais ne les crée pas.
Inspiré par « l’éternel retour du Même » de Nietzsche qui, d’après Paquet, n’est pas une doctrine, mais un concept opératoire, une manière de se détourner de notre nature secondaire (qui évolue dans le monde des identités de la culture, des religions, des morales) pour retrouver notre nature première, il défend l’idée d’un retour au corps comme constituant l’unique valeur éthique.
Il a déployé ce thème spinoziste dans les directions les plus diverses : l’ontologie (L'enjeu de la philosophie, Platon: l’éternel retour de la liberté), la philosophie politique (Nous autres Européens, Le Fascisme Blanc) et l’esthétique, ceci surtout en liaison avec la peinture qu’il définit comme l’art de rendre visible le sensible, le bloc de tous les sens extra-visibles. C’est ainsi qu’il est l’auteur d’un grand nombre d’essais consacrés à des artistes qu’il a connus personnellement : Jean Dubuffet, Alexander Calder, André Masson, René Magritte, Paul Delvaux, Fernando Botero, Sophia Vari, Corneille (l’un des six fondateurs du mouvement Cobra), Bram Bogart, Anna Wilska, Amann
Il est aussi l’auteur de plusieurs romans a teneur philosophique : Renaissance secondaire, Merde à Jésus, L’affaire Socrate, Marie et les Jean.
Il est décédé à Poznań en Pologne le 22 novembre 2014.
NOTICE:
Titre: Paul Delvaux l'essence de la peinture
Auteur: Marcel Paquet
Edition: de la Différence 1982
Nombre de pages: 105 p. et 108 p.
Format: Broché, 20 x 27 x 0,5 cm (chaque ouvrage)
Etat: Ces livres sont en bon état. Une annotation sur le haut de la première page de chaque ouvrage.
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