- Dos: divisé
- Circulé: non
- Année: après 1904
- Editeur: Léon Marchand
- Numéro: 2
- Bon état
Hondschoote (Hondschote en flamand occidental)1
est une commune française située dans le département du Nord (59)
et la région Nord-Pas-de-Calais.
Gautier de Hondschoote est présent aux festivités données par le
comte de Chiny en 1285 et décrites par Jacques Bretel dans son
Tournoi de Chauvency. Il s'y trouve aux côtés de Philippe de
Flandres, de Florent de Hainaut, du châtelain de Bergues, des
seigneurs de Haussy, Lalaing, Ligne, Fléchin, Montigny,
Auberchicourt, etc.
Au Moyen Âge, Hondschoote prospère grâce à l'industrie du drap.
Avec le lin cultivé dans les environs des centaines de petits
ateliers fabriquent du tissu de serge. Au xvie siècle, Hondschoote
avait une chambre de rhétorique, De Persetreders, toujours
opérationnelle en néerlandais au xixe siècle. À partir du xvie
siècle, cependant, les malheurs s'acharnent sur la ville, devenue
espagnole, plusieurs fois pillée au cours des guerres et touchée
par la peste de surcroît. Au début du mois d'août 1566, les Gueux
pillent l'église d'Hondschoote. Cet incident mineur donne le signal
de la rébellion sur toute la côte et conduisit à des émeutes
iconoclastes conduites par les calvinistes dans tous les Pays-Bas
espagnols.
Après chaque désastre, Hondschoote essaie de s'en remettre mais ne
peut empêcher son déclin. Devenue française en 1658 après de
nouveaux pillages et de nouveaux incendies, elle succombe enfin
après l'invasion hollandaise de 1708 : toute production cesse
bientôt et elle n'est plus qu'un village agricole. Les producteurs
de tissu se sont enfuis pour se réfugier dans l'actuelle Belgique
et en Angleterre, faisant profiter de leur savoir-faire les rivaux
de la France.
La bataille d'Hondschoote du 6 au 8 septembre 1793, au cours de la
Révolution, est un événement majeur qui sauve la République
française. Le roi d'Angleterre a envoyé à travers les Flandres une
armée commandée par le duc d'York, pour s'emparer de Dunkerque,
tête de pont à l'invasion du pays. Cette armée, renforcée par des
troupes hanovriennes et autrichiennes sous les ordres du maréchal
Freitag, venues des Pays-Bas voisins, est battue par une armée de
volontaires patriotes. Durant la bataille, le moulin à vent sert de
poste de guet et d'infirmerie.
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