Jeune adolescent, Georges Maroniez commence à peindre aux environs de Douai alors que meurent Corot, Millet, Courbet, les grands maîtres du paysage. D´abord peintre de la campagne et de la vie rurale, au style naturaliste, très classique, voire académique, il évolue ensuite au contact de l´École de Wissant vers les marines, plus précisément les paysages et scènes de bords de mer.
Il excelle dans ce genre au point d´être présenté comme un peintre de la mer, ce qu´il récusera. Peintre « des langueurs et des colères de la mer », il représente la vie des gens de mer; dans les paysages côtiers et les scènes de port, il s´attache à saisir le quotidien d´humbles marins-pêcheurs et de leurs familles, le labeur pénible, le courage, l´attente.
Il est aussi le peintre d´une France républicaine rurale et prospère après plus de 40 ans de paix, et d´une civilisation encore peu mécanisée, de chevaux et de bateaux à voile. Un monde qui va disparaître avec la première guerre mondiale: dès les années 1920, les chalutiers à moteur vont éliminer les flottilles de voiliers de pêche qui lui ont fourni tant de sujets de tableaux.
Son œuvre est abondante et disséminée en France, en Europe et en Amérique du Nord. On l´estime à plus de 800 tableaux[5], auxquels s´ajoutent des milliers d´études, pochades et dessins préparatoires, ainsi que ses nombreuses prises de vues photographiques. Plusieurs œuvres figurent dans les musées du Nord, principalement ceux de Cambrai et Douai.
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