● Charles COCHON DE LAPPARENT -- (Champdeniers 1750 - Poitiers 1825) ● Homme politique français.Député du tiers état, il occupe des fonctions importantes à la Convention nationale, dans les armées de la République et au comité de salut public. Le 9 Thermidor, ce montagnard participe à la chute de Robespierre. Pendant le Directoire, nommé ministre de la police.L.S – POITIERS, 26 pluviose an 13 (15 février 1805)
1p in-4 (17x23cm env.)
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Charles Cochon de Lapparent est le fils de Charles Cochon, seigneur de Lapparent et autres lieux, avocat au parlement, sénéchal de Champdeniers et juge de paix. Les Cochon sont originaires de La Rochelle. C’est une famille de négociants et de médecins, à l’origine convertis au protestantisme, qui possède des terres. Une des branches de cette famille est anoblie en 1753.
Biographie
Dans sa jeunesse Charles Cochon de Lapparent est appelé « Cochon de Verdun », du nom d’une propriété de sa famille.
Il entra dans la magistrature, et était conseiller au présidial de Fontenay-le-Comte au moment de la Révolution.
États généraux et Assemblée constituante
Il est élu député du tiers aux suppléant, aux États généraux de 1789, par la sénéchaussée de Poitiers. Mais l'un des députés au tiers état de la sénéchaussée du Poitou s'étant désisté, Cochon le remplace. Il est membre du Club des jacobins et député du 27 mai 1789 au 30 septembre 1791. Il se fait remarquer, dans cette assemblée par ses principes et son attachement aux idées nouvelles. La part qu'il prend à toutes les délibérations importantes lui acquiert à la fois l'estime de ses collègues et une grande popularité.
Il avait pris place dans la majorité, se mêla fréquemment aux débats de l'Assemblée constituante, sur l'organisation des districts, sur la Caisse d'escompte, et fut rapporteur (20 février 1790) de l'affaire Brouillet, imprimeur de Toulouse persécuté par le parlement de cette ville pour ses opinions révolutionnaires ; le 26 avril 1790, il fait partie des nouveaux membres du comité des recherches, avec : Poulain de Corbion, l'abbé Joubert, de Pardieu, Ledéan, Voidel, Payen-Boisneuf, Verchère de Reffye, Rousselet, de Macaye, De Sillery, Babey1 ; et devint secrétaire de l'Assemblée en février 1791.
Rentré dans ses foyers, après la clôture de la session, il y suit, avec la plus vive sollicitude, la marche des évènements et des partis, sous l'Assemblée législative, et se montre le partisan de toutes les mesures qui accélèrent le mouvement de la Révolution2.
Cochon de Lapparent est nommé président du tribunal criminel des Deux-Sèvres, le 18 novembre 17913,4.
Un conventionnel régicide[modifier | modifier le code]
Le 7 septembre 1792, ce département l'élut5 membre de la Convention nationale, le 7e et dernier.
Il s'assit à la Montagne et fit partie de la commission de différents comités de législation et de sûreté générale.
Il est l’un des vingt-et-un commissaires chargés d'établir l'acte d'accusation du roi. Dans le procès de Louis XVI, Cochon vota contre l'appel et contre le sursis ; il répondit au 3e appel nominal :
« J'ouvre la déclaration des droits, j'y lis : la loi doit être égale pour tous. Comme juge, je dois appliquer la loi ; la loi prononce la mort ; je vote pour la mort. »
Il est donc un conventionnel régicide, même s’il regrettera par la suite sa décision3.
Cochon, qui a dénoncé la défection de Dumouriez, est envoyé en mission à l'armée du Nord à la place des conventionnels livrés par Dumouriez aux Autrichiens. Il évite que les soldats se rendent à l’ennemi et s’enferme avec eux dans Valenciennes. Il défend la ville contre les Anglais, mais est obligé d'en sortir avec la garnison, le 1er août 1793, après la capitulation. Il se justifia devant la Convention en jetant sur les troupes de ligne des soupçons défavorables. Quand le général Ferrand est accusé d'avoir livré Valenciennes, Cochon le défend. Pour lui la défaite est due à l’attitude des habitants et des troupes de ligne.
À cette époque il est domicilié, à Paris, petite rue Verte, correspondant (à cette époque) au 1166 rue du Faubourg-Saint-Honoré6
Charles Cochon de Lapparent vient de nouveau prendre place à la Convention nationale : il louvoie entre les partis jusqu'au 9 Thermidor, où ce montagnardparticipe à la chute de Robespierre.
Un des plus ardents républicains de cette époque, Cochon entra ensuite au comité de salut public en septembre 17947 où il siège de 1794 à 1795, puis est secrétaire de la Convention nationale.
Il fait nommer pour chefs aux armées des Alpes, de l'Est et de l'Ouest, les généraux Moulin, Dumas et Canclaux.
Il fut chargé (janvier 1795) d'une nouvelle mission à l'armée du Nord, qu'il suivit à la conquête de la Hollande où il réussit à signer un traité de paix et à sauver la vie de 90 émigrés3.
« Fin, remuant, fureteur, et très ambitieux, disait de lui Laréveillière-Lépeaux, dans la Convention il taxait de modérantisme les avis sages. »
Ministre de la Police générale[modifier | modifier le code]
Le 11 vendémiaire an IV (3 octobre 1795), le département des Deux-Sèvres8 l'envoya9 au Conseil des Anciens, où il combattit les « déclamations démagogiques », qui effrayaient les industriels et les capitalistes
Le 14 germinal an IV (3 avril 1796), Charles Cochon de Lapparent est nommé au poste difficile de ministre de la Police générale, en remplacement de Merlin de Douai.
Dans ce poste, qu'il occupa jusqu'au 28 messidor an V (16 juillet 1797), il maintint une certaine tranquillité dans Paris, et sévit à la fois contre la conspiration républicaine de Babeuf, et contre les menées monarchiques de La Villeheurnois et de Brottier.
Il rétablit l'ordre et la surveillance sur le même pied que sous le gouvernement royal, et cette mesure lui attire la haine des démagogues, les sarcasmes amers et les injures des journaux7. C’est Cochon qui découvre la conjuration des Égaux, emmenée par Gracchus Babeuf et qui fait arrêter les conspirateurs.
Accusé par Tallien d'avoir établi « une police royaliste secrète », et d'employer le baron de Batz et Dossonville10. Pourtant Cochon a donné l'ordre de rechercher le baron de Batz. Quant à Dossonville, il fait l'éloge de sa conduite, de la droiture de ses opinions… Et Cochon lui oppose sa conduite dans l'affaire de Babeuf. D'après le système de contrepoids qu'a adopté le Directoire, Cochon est l'homme qui lui convient le mieux pour comprimer et les royalistes et les jacobins. Nombre de ces derniers s'étaient mêlés à Babeuf.
Affaire du camp de Grenelle[modifier | modifier le code]
Les 9-10 septembre 1796, Cochon met en échec une tentative d’insurrection militaire au camp de Grenelle. Une vingtaine de personnes sont tuées, 132 arrêtées, dont 33 fusillées.
Quatre mois après, le 10 janvier 1797, il dénonce Charles Honoré Berthelot La Villeheurnois, l'abbé Charles Brottier et Thomas Laurent Madeleine Duverne de Presle, agents royalistes11.
Cette efficacité fait qu’il obtient un certain nombre de voix pour la place vacante au Directoire. Cependant, le ministre de la police se voit compromis par une note qu'on trouve sur eux, dans laquelle on annonce qu'on l'aurait maintenu dans son emploi « après le rétablissement de la monarchie12 ».
Cochon, dans son rapport, qualifie cette préférence de distinction odieuse, et ne manque pas de rappeler « qu'il a voté la mort de Louis XVI ». Les jacobins, qui le craignent, renouvèlent en vain leurs attaques contre Cochon, en l'accusant de favoriser secrètement les émigrés, d'être d'intelligence avec les royalistes et avec le parti qui domine dans les conseils. Le 27 juin, Charles Cochon de Lapparent fait un rapport contre les prêtres déportés et rentrés comme étant corrupteurs de l'esprit public. Malgré toutes ses preuves de républicanisme, le Directoire le soupçonne de seconder les conseils. Il est également accusé d'avoir favorisé Gracchus Babeuf en dissimulant des pièces compromettantes.
Madame de Staël, qui avait acquis une grande influence et qui tient le fil de toutes les intrigues, parvient à le faire écarter du ministère13. Le Directoire lui donne, pour successeur au ministère de la police, Lenoir-Laroche.
Après le coup d’État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797), Charles Cochon de Lapparent est porté sur la liste des députés proscrits. Il parvint pendant 10 mois à se dérober aux recherches, mais, ayant été découvert, il est arrêté et conduit et interné à l'île d'Oléron.
Il en sort après le coup d'État du 18 Brumaire (5 novembre 1799), époque où le Directoire est remplacé par le Consulat.
Comblé d’honneurs du temps de l’Empire[modifier | modifier le code]
Le 11 ventôse an VIII (2 mars 1800), le Premier consul le nomme 1er préfet de la Vienne. Charles Cochon de Lapparent rédige en 1802 la Description générale du département de la Vienne. [archive]
Membre de la Légion d'honneur (25 prairial an XII (14 juin 1804)), préfet des Deux-Nèthes (10 thermidor an XIII (29 juillet 1805)), il fut créé chevalier de l'Empire (10 septembre 1808), membre du Sénat conservateur (29 mars 1809), comte de l'Empire (28 mai 1809), officier de la Légion d'honneur (30 juin 1811), secrétaire du Sénat (20 décembre 1812).
Il passe, à partir de 1809, l'été à Vigneux-sur-Seine dans le château qui abritera plus tard le jeune ménage Alphonse Daudet.
En décembre 1813, il fut envoyé, à titre de commissaire extraordinaire pour organiser la défense du pays, dans la 20e division militaire (Périgueux)14.
Membre de la commission de la liberté de la presse, membre du Grand conseil d'administration du Sénat conservateur, Cochon, malgré sa fidélité à l’empereur, soutient, en avril 1814, comme la plupart de ses collègues le rétablissement des Bourbons et vote l’acte de déchéance. Charles Cochon de Lapparent au retour du roi, se retire dans son château de Vigneux-sur-Seine.
Pendant les Cent-Jours, Napoléon le nomma préfet de la Seine-Inférieure (17 mai 1815). À la seconde abdication, Charles Cochon de Lapparent proclame dans son département, le 25 juin 1815, Napoléon II, et invite ses administrés à ne pas reconnaître d'autre souverain11.
La fin de sa vie[modifier | modifier le code]
La seconde Restauration le priva de ses fonctions, et la loi du 12 janvier 1816 contre les conventionnels régicides l’oblige à quitter la France. Il fixe son domicile à Liège, puis à Louvain, mais est autorisé par Louis XVIII, qui l’apprécie[réf. nécessaire], à rentrer en France en 1819 et meurt le 17 juillet 1825, 16 rue des Trois Piliers, dans sa maison de Poitiers, âgé de 75 ans15.
Le tribunal de première instance de Poitiers condamne le sieur Calineau, imprimeur du Journal de Poitiers, à trois mois de prison et 3 000 francs d'amende, pour avoir fait un éloge indirect de Charles Cochon de Lapparent, un régicide, en publiant que M. Cochon de Lapparent laissoit à ses enfans l'exemple d'une vie honorable. M. Mangin, procureur général, ayant interjeté appel à minima, la cour royale de Poitiers rend, le 24 août 1825, son jugement, par lequel elle confirme purement et simplement la décision du tribunal de première instance. M. Calineau, qui a aussi interjeté appel, s'est pourvu en cassation16.
Et pourtant Cochon de Lapparent avait rendu d'éminents services à une foule de personnes compromises par leur attachement à la cause royale ; il a la réputation d'homme de talent et d'administrateur habile17.
Union et postérité[modifier | modifier le code]
Charles se marie le 20 avril 1774 à Fontenay-le-Comte avec Anne Quéré (1753-1823), fille d’un procureur de la ville de Fontenay-le-Comte et a cinq enfants, dont :
Emmanuel Cochon de Lapparent, (1777-1870), polytechnicien, préfet, dont plusieurs descendants sont célèbres :
Albert-Auguste Cochon de Lapparent (1839-1908), géologue français, son arrière-petit-fils.
Henri Cochon de Lapparent (1840-1910), haut fonctionnaire français, son arrière-petit-fils.
Emmanuel-Arthur Bucheron (1834-1902), journaliste connu sous le nom de plume de Saint-Genest, arrière-petit-fils de Charles Cochon de Lapparent.
Albert-Félix de Lapparent (1905-1975), paléontologue français.
Hubert de Lapparent (1919-), acteur français.
Titres[modifier | modifier le code]
Chevalier Cochon de Lapparent et de l'Empire (lettres patentes du 10 septembre 1808, Saint-Cloud18) ;
Comte Cochon de l'Apparent et de l'Empire (lettres patentes du 28 mai 1809, Ebersdorf18) ;
Distinctions[modifier | modifier le code]
Légion d'honneur19 :
Légionnaire (25 prairial an XII (14 juin 1804) puis,
Officier de la Légion d'honneur (30 juin 1811)
SOURCE : wikipedia
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