Formé d’abord par l’apprentissage auprès de son père sculpteur sur bois, Jean-Pierre Dantan, il entre à l’École des beaux-arts de Paris en 1823 et suit les cours du sculpteur François-Joseph Bosio. Il se lança vite, à partir de 1826, dans la caricature dessinée et sculptée après la création admirée de sa statuette représentant César Ducornet (1805-1856) sous l’aspect réaliste d’un poète miséreux.
Il réalise des centaines de petits bustes de 20 à 60 cm qui sont édités en plâtre ou en bronze : il commercialise ses caricatures et portraits de la société de son temps dans une salle du passage des Panoramas, dite « musée Dantan ».
Ces portraits-charges représentant les célébrités de la politique (Talleyrand, William Douglas, Hamilton, Louis-Philippe…), des arts (Beethoven, Paganini, Verdi, Liszt, Joseph-Nicolas Robert-Fleury…) et des lettres (Victor Hugo, Balzac, les frères Delavigne…) connaîtront un grand succès : on les trouve aujourd’hui dans les musées de nombreux pays, en particulier au musée Carnavalet à Paris.
Ces statuettes ont inspiré son contemporain Honoré Daumier pour ses portraits-charges de parlementaires conservés au musée d'Orsay2.
Dantan jeune est réputé jouer aux dominos. Il fonde vers 1838 et anime dans son atelier durant au moins 27 ans un club de joueurs de dominos ou dominotiers, qui s'adonnent à ce jeu ainsi qu'aux jeux de mots.
Il est enterré à Paris au cimetière du Père-Lachaise (division IV), comme son frère, dans la concession familiale décorée par les deux frères (médaillons de Dantan Père et Dantan jeune par Antoine-Laurent et médaillons de Mme Dantan et de Dantan l’ainé par Jean-Pierre).
La lignée artistique des Dantan s’est prolongée avec le peintre Édouard-Joseph Dantan (1848-1897), connu pour des œuvres comme l’Atelier du sculpteur, Un entracte à la Comédie-Française ou Un coin du Salon.
Œuvres dans les collections publiques
Dijon, musée Magnin : Un Chef d'orchestre.
Grenoble, musée de Grenoble : Buste d'Antoine Clot dit Clos-Bey
Paris, musée Carnavalet :
Autoportrait, 1832, bronze ;
Eugène Isabey, 1831 ;
Nicolo Paganini, 1832, plâtre ;
Franz Liszt (1811-1886), compositeur et pianiste austro-hongrois. Charge dite “à la chevelure”, 1836, plâtre4 ;
Charge de la loge du Théâtre des Italiens à Paris (avec le Persan), 1862 ou 1867, plâtre ;
Série des Rébus :
Pierre-Frédéric Achard ;
Adolphe Adam ;
Hector Berlioz, 1833, plâtre ;
Louis Huart ;
Victor Hugo, 1832, plâtre ;
Mathieu Orfila, 1838, plâtre.
Rouen, place du Gaillardbois : Monument à François Adrien Boieldieu, 1839, bronze.5,6.
Pont-Audemer, musée Alfred-Canel: Goguain, rédacteur de la revue de Rouen, 1853, plâtre.
Élèves
Gustave Deloye
Prosper d’Épinay