● Nicolas-Toussaint CHARLET -- (Paris 1792 -- Paris 1845) ●
Peintre et graveur français
L.A.S - Brainville, 8 mai 1843
1p in-8- (12.5x20cm)
Adressée à M. Letellier, proviseur du collège de Saint Brieuc (Côtes du Nord)
" Vous m'accablez de bonne choses, j'en suis vraiment confus (...)
Je ne vous ai point accusé réception du dernier envoi, j'étais alité et sérieusement malade (...)
Je suis à 12 lieues de Paris...
J'ai beaucoup travaillé cet hiver pour terminer une grande galette gouvernementale, ma santé
en a été vigoureusement ébréchée (...)
Je peux pour cet automne vous mettre de côté une petite toile qui je l'espère vous dédommagera (...)
J'attends le soleil, car le soleil est le père de bonnes choses et de bonnes idées (...) "
Bel état de conservation - voir mes 3 photos
Envoi soigné
Informations complémentaires concernant le signataire de ce document :
Nicolas Toussaint, fils de Toussaint Charlet né en 1765 et décédé le 9/9/1798 à Paris et qui est dragon de l’armée de Sambre-et-Meuse et de Aimé Anne LACHE, perd son père à l'âge de 6 ans. Elevé à l’École des enfants de la patrie, il reçoit une éducation très négligée. Il débute dans la vie par un médiocre emploi à la mairie du 2e arrondissement de Paris, chargé d’enregistrer et de toiser les jeunes recrues. Ses opinions bonapartistes et la part active qu’il prend à la défense de la barrière de Clichy, lui font perdre sa place à la Restauration en 1816. Ainsi, il est représenté aux côtés d'autres défenseurs de Paris des cercles bonapartistes dans le tableau de Horace Vernet, La Barrière de Clichy. Défense de Paris, le 30 mars 18143.
Charlet entre alors, en 1817, dans l’atelier d'Antoine-Jean Gros où il rencontre Gilles-François Closson et, forcé de produire pour vivre, il se voue dès lors tout entier à l’art, pour lequel il se sent une puissante vocation. Il débute par une lithographie, La Garde meurt et ne se rend pas, qui lui fait aussitôt un nom. Les dessins et les aquarelles de Charlet se succèdent alors rapidement et, inspirés par les mêmes sentiments, obtiennent la même popularité que les odes de Béranger.
Il réussit surtout dans le dessin et la lithographie, et acquiert bientôt une vogue immense en traitant les sujets militaires ou des scènes populaires que tout le monde connaît au xixe siècle, comme Vous ne savez donc pas mourir ?, L’Aumône du soldat, La Résignation ou Le Grenadier de Waterloo.
Il s’exerça aussi avec succès dans la peinture (Épisode de la campagne de Russie, Passage du Rhin en 1796).
Il ouvre un atelier de lithographie dans les années 1820. À ses débuts, Honoré Daumier travaille dans l'anonymat pour les éditeurs de musique en imitant le style Charlet[réf. nécessaire]. Géricault apprécie le talent de Charlet : les deux artistes se lient d’une vive amitié, et font ensemble le voyage d’Angleterre. En 1832, c’est le général de Grigny qu’il accompagne au siège de la citadelle d'Anvers. En 1838, il est nommé professeur de dessin à l’École polytechnique. Le caricaturiste Cham fréquente son atelier en 1840 ainsi que Théodore Valerio qui devient à la fois un élève et un ami. Jules-Antoine Duvaux compte aussi parmi ses élèves.
Il décède à Paris le 30 décembre 1845 à son domicile au No 9 rue de l’Abbé-Grégoire.
L’œuvre lithographique de cet artiste infatigable se compose de près de 1 100 feuilles. Il a produit, en outre, près de 2 000 dessins à la sépia, à l’aquarelle, à la plume et des eaux-fortes, et son atelier était rempli d’ébauches à l’huile. Avec Auguste Raffet, Nicolas-Toussaint Charlet est l’un des principaux créateurs de la légende napoléonienne dans le domaine de l’illustration. L’époque romantique et le Second Empire sont des périodes de vulgarisation de l’histoire dans le domaine du livre. Les ouvrages historiques illustrés se multiplient. L’illustration est un art populaire dans lequel l’image est accessible à tous et qui doit être immédiatement compréhensible. Charlet crée une iconographie percutante qui va largement contribuer à ancrer la légende napoléonienne dans l’imaginaire collectif. À sa mort, il travaillait à une publication : L’Empereur et la Garde impériale, dont il n’a pu terminer que quatre dessins.
Il a aussi laissé quelques grands tableaux d’histoire, et son Épisode de la campagne de Russie (vers 1836, musée des Beaux-Arts de Lyon), admirée par Alfred de Musset, fait partie des classiques de la peinture française.
Il fut un bon vivant, aimant boire et chanter, habitué et doyen d’une goguette : les Frileux ou Joyeux4.
Une rue du 15e arrondissement de Paris a reçu son nom. Un monument lui est dédié (portrait en médaillon en bronze ornant une colonne en pierre, avec une inscription : « À Charlet (1792-1845) »), à Paris dans le square de la place Denfert-Rochereau.
Collections publiques
Musée d'Évreux :
Le Repos, aquarelle sur papier vélin5
Méditation de l’Empereur Napoléon Ier, aquatinte avec rehauts de peinture
Musée des beaux arts de Lyon : Épisode de la retraite de Russie, vers 1836, huile sur toile6
Musée Condé7 :
L'enterrement de Polichinelle, dessin
Soldat de la république, peinture
Musée municipal de La Roche-sur-Yon:
Grenadier, huile sur toile
Portrait en pied d'un dragon de l'armée impériale, aquarelle
Illustrations[modifier | modifier le code]
La Marseillaise, Paris : Laisné, 1840.
Élèves
Victor de Born-Schlegel8
Cham en 1840
Jules-Antoine Duvaux
Théodore Valerio
Source : wikipedia
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